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Vente artiste Alain Arnaud

Participez à notre belle vente de l’Artiste Alain Arnaud, le 1 ier Mars 2023

Vente du Fonds d’atelier Alain ARNAUD (après midi – 14.30)

Alain ARNAUD (1941-2021) - Biographie

Artiste peintre, sculpteur et poète, Alain ARNAUD est né en Provence et commence à écrire dès l’âge de 15 ans.

Il étudie pendant trois ans aux Beaux-Arts d’Avignon, période qui fut l’une des plus heureuses de sa vie, puis à Paris grâce à l’appui de son professeur qui convainc ses parents de le laisser étudier à Paris.


Mais très vite il se sent dans un carcan, sa liberté de création est contrariée : à la fin de la première année il quitte l’école et ne présente pas l’examen : il ne dira rien à ses Parents.


Pendant deux ans il mène une vie de liberté en dessinant et créant des poèmes. Une nouvelle intervention de son professeur auprès de ses parents, ne put les convaincre et ils refusent qu’il suive cette vie d’artiste et lui coupent les vivres : il coupera les ponts avec sa famille. Il ne les reverra jamais et refusera trente ans plus tard leur héritage qu’il laissera à son frère.


Il plonge alors dans une vie d’aventure mais ses angoisses le portent vers la boisson, il vit une vie de bohème mais trouve toujours à être hébergé, il rencontre des poètes, des peintres et en particulier le Peintre Gérard Magnet qui sera son ami et qui lui permettra de rencontrer la femme de sa vie, à 28 ans : Regina.


Lorsqu’il était SDF et à une période où il était au plus bas physiquement et moralement, Régina l’héberge. Mais cette vie commune ne peut durer car devenant fou de jalousie et violant, elle doit lui demander de quitter leur appartement.


Alors recommence pour lui une nouvelle période de vie errante, il pense renoncer, retourner chez ses parents mais il constate alors que sa foi en lui-même, en sa création est devenue indestructible et il sait que sa vie sera consacrée à son œuvre.


Le soir même, dans un bistrot il rencontre quelqu’un qui lui indique l’adresse d’un bureau de placement où il trouve un poste de serveur dans un café de Montparnasse et à partir de ce jour, il commence à gagner de quoi vivre et croque les touristes à Pigalle et à Montmartre, il réussit à trouver un logement et enfin se remettre à la peinture .

Il fait partie du paysage de Montparnasse et un patron de restaurant lui achète plusieurs tableaux qu’il accroche dans sa salle.

On lui propose d’exposer ses œuvres dans un autre café alors son ami Gérard Magnet qu’il a perdu de vue, reconnait ses œuvres, se renseigne et le retrouve.


Son ami organise une nouvelle rencontre entre Regina et Alain ARNAUD : ils reprennent enfin leur vie commune. Et alors qu’Alain Arnaud a encore perdu toutes ses œuvres suite à un conflit avec son logeur qui les lui a subtilisé, Régina décide de trouver une maison de campagne pour qu’Alain puisse créer : ils emménagent à Montreuil-sur Brêche pour une vie commune qui durera trente-sept ans jusqu’à la mort de REGINA

A Montreuil, il se tourne vers les grands auteurs tels Nietzsche et Goethe, il apprend à décrypter ses angoisses qui l’aident à créer : cette angoisse qu’il appelle métaphysique : il crée avec son angoisse, avec l’obscur qui est en lui.

Quand il savait que le tableau était prêt et présent en lui , l se mettait au travail, préparait sa toile et il posait les couches les unes après les autres : chaque couche réfléchissait sa propre lumière intérieure, irradiait et participait au processus créateur, et puis peu à peu, jour après jour, des êtres étranges en formation, humains ou animaux apparaissaient, se fondant dans un magma de couleurs. Il disait : « Lorsque je peins je ne suis plus là », tout se passe comme si quelqu’un d’autre agissait à sa place. Et un jour il sait que l’œuvre est née, qu’elle est achevée et qu’elle ne réclame plus rien

Les tableaux qu’il créera pendant la période de vie avec Regina sont imprégnés du noir du passé. L’angoisse accumulée dans les rues se mêle à « L’angoisse métaphysique », et, durant la première période à Montreuil sur Brèche cette angoisse est à son paroxysme : Il dessine sans cesse comme une obsession de lui-même des autoportraits dont nous présentons un grand nombre d’exemples ? Dans ces autoportraits il cherche à montrer un homme en mouvement intérieur, un être qui cherche ce qui n’est pas achevé comme n’est pas achevé notre monde ni le cosmos toujours en mouvement, toujours en renouvellement. Il se regarde inlassablement dans ces autoportraits habillés tout de noir et se cherche désespérément. N’apparait, ne se voit qu’un œil fixe qui regarde l’éternité, l’autre œil n’existe pas encore, seule l’orbite laisse croire qu’il existera un jour, le reste du visage est anguleux les traits sont forts mais tout se trouve dans cet œil disproportionné.

Dans tout ce qu’il crée c’est lui-même qu’il exprime : « Ma peinture c’est ma réalité intérieure, ma peinture c’est la chair de ce qu’on ne voit pas »

Tous ces personnages de l’Ancien Testament, tous ces animaux terrifiants inachevés : c’est lui avec cet œil unique qui cherche à s’ouvrir, qui cherche à voir le monde.
Il se définissait comme un écorché vif, et sa peinture exprime une force intérieure, une gestation qui s’est dégagée en une profusion de sentiments humains. Il y avait donc tout dans sa création : Il exprimait les sens qui vibrent dans l’univers, les palpitations vers la vérité, sa mystique vers l’homme et le monde, vers la souffrance humaine, Son esprit était dirigé vers la Renaissance italienne et on y trouve aussi son vécu, sa période d’errance dans les rues de Paris et sa rencontre avec son épouse Regina.
Son art est un parcours intérieur en suivant un mouvement impérieux de création
Il disait : « c’est l’évidence même de l’ultime création dans son noyau éclaté. »

Regina va décéder après deux ans de maladie, il l’accompagne jusqu’au bout et n’accepte que peu les aides extérieures pour la soigner.

A son décès il est amputé de la moitié de lui-même, condamne le haut de la maison et installe son atelier dans la pièce du bas. Il se replie sur lui-même, la perte de Régina, le rejettera dans une forme de marginalité et ne vivra plus qu’avec sa chienne.
Il continua toutes ses créations mais la fin de sa vie, il sera plutôt tourné vers la poésie : Il rédige plusieurs recueils de poèmes non édités tels que : « Tout un Monde de racines », « Le sang coagulé », ou des récits « l’étreinte sacrée »

Malgré tout, durant ces deux années de soin auprès de son épouse, un mouvement était né et l’a malgré tout rapproché des autres : en effet, quelques années auparavant, il avait accepté d’exposer à la demande de la Mairie de Beauvais un de ses tableaux et avait gagné le premier prix : encouragé il décide de continuer. Pour transporter ses œuvres il passe même son permis de conduire et il prend goût aux expositions car il s’aperçoit que d’autres que lui comprennent son œuvre et qu’il commence à être reconnu dans le milieu.
Nous avons la chance de présenter ces œuvres qui furent pour certains exposées dans toutes les parties du monde : sans doute la plus grande exposition de cet artiste hors norme.

Il a reçu plusieurs grands prix, A New York, au Grand Palais, à l’Académie et exposa très longtemps à Paris mais aussi à l’étranger : NEW YORK, DALLAS, TOKYO, Sydney, Barcelone, et en même en Corée du sud….Sociétaire de la Fondation TAYLOR, Sociétaire du Salon d’Automne, Sociétaire de la fondation critique.

Nous présentons à la vente une grande partie de sa production d’acryliques et quelques sculptures.

Texte repris de celui écrit par Philippe LECOMPTE BOINET qui nous a permis d’approcher la personnalité et la vie d’Alain ARNAUD.

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