Georges Perrichon, naturaliste sans limite de maîtrise, mania la sculpture, la peinture et la gravure sur bois. Il suivit un apprentissage sous l’égide de plusieurs artistes parisiens : Lequien, Lassalle, Lavieille. Parisien de naissance, il déménagea à Andeville dans l’Oise. Le parti pris de la culture locale s’illustra tant dans ses chefs d’œuvres que dans son quotidien. Il dispensa des cours à l’école des Beaux-Arts d’Andeville à partir de 1880. Une fois le savoir-faire de la gravure sur bois transmis à son fils : Jules-Léon Perrichon, celui-ci fut professeur aux côtés de son père.
Sa sensibilité le conduisit à un succès notoire allant d’expositions en expositions, notamment au Salon de Paris de 1864 à 1879. Perrichon mena une carrière riche de collaborations notamment avec Antoine-Alphée Piaud, Isidore Désiré Regnier et Edmond Yon en 1858. Il cosigna des gravures avec le duo suisse : Buri & Jeker. Son rayonnement international n’a cessé de croître, les pays anglophones n’ont pas su résister à son charme. Neuf de ses estampes sont exposées au British Museum de Londres et d’autres sont exposées au Metropolitan Museum of Art de New York.
Georges Perrichon peint des atmosphères au gré des lumières, en mettant un point d’honneur à représenter la nature dans toute sa justesse. Un coup d’œil sur un Perrichon nous emmène en voyage entre les quatre saisons. Dans « les arbres en fleur », la brume et les tonalités pastelles accompagnent la naissance lumineuse de l’aube. Sa disposition des lumières immerge sensiblement l’œil dans un paysage immaculé. Le contraste et l’oxymore, définissent le catalogue des œuvres de Georges Perrichon, celui-ci souffle le chaud et le froid. Bruns et tons passés priment dans sa « Nature morte aux oiseaux », contribuant aux profondeurs ainsi qu’à la sélection visuelle. Seuls les éléments forts émanant du tableau bénéficient de cette lumière singularisante. Perrichon s’octroie un pouvoir solaire, comme s’il était maître de la lumière, il choisit minutieusement où en distribuer. Il restructure la fonction lumineuse : valoriser ou réduire à l’ombre. Georges Perrichon, aussi naturaliste que ses huiles, contribue désormais aux archives de la conservation du patrimoine Isarien. Celles-ci demeurent intactes et initient au précieux voyage dans le temps. En son hommage, le nom de Georges Perrichon demeurera gravé dans une rue d’Andeville.
Beauvais enchères vous offre le privilège de posséder un morceau de notre histoire locale.
Jeanne Versluys
Sources : Écho du Thelle
Annuaire de l’Association des artistes
Benezit